LAURE

Views: 0

Laure (Colette Peignot) amie de Simone Weil, de Boris Souvarine, de George Bataille et de Michel Leiris.

Laure dédoublée

LAURE

LAURE

Colette Peignot sur son lit de mort, 1938, coll. particulière, D.R.

Colette Peignot sur son lit de mort, 1938, coll. particulière, D.R.

 

Visages

Views: 0

 

Raspoutine

Raspoutine

Les rencontres, les regards, les on-dit des grandes tragédies…
« Boris de Schloezer me raconte que, jeune, en Russie, il a voyagé dans un compartiment de chemin de fer en première classe, en tête à tête avec Raspoutine, sa robe de moine, son regard profond. Il ne savait pas qu’il s’agissait de Raspoutine : c’est un de ses amis rencontré dans le couloir du train qui le lui a appris. Il a aussi aperçu Nicolas II qu’il considérait comme très peu intelligent. La tzarine l’était davantage, mais névrosée. »
Jean Follain, Agendas, 20 octobre 1966.
Ah les rencontres dans les trains… Ainsi, le prince Mychkine, au début de L’Idiot

Boris de Schloezer (1881-1969)

Boris de Schloezer

Boris de Schloezer

Nicolas II, tsar de toutes les Russies

Nicolas II, tsar de toutes les Russies

 

Des moments d’une beauté unique

Views: 0

Des moments d’une beauté unique

Anne Perrier 1922-2017

Anne Perrier, née à Lausanne le 16 juin 1922, est morte le 16 janvier 2017. Son oeuvre poétique est recueillie par les éditions L’Escampette en 2008.

 

Dans La Nouvelle Revue de Lausanne du 26 décembre 1967, quotidien auquel il collabora régulièrement de 1950 à 1970, Philippe Jaccottet écrit :

«Faut-il s’excuser de montrer des beautés de langage dans une poésie qui précisément ne les cherche pas, et qui n’est, intérieurement, qu’effusion de l’âme? Mais quoi? Si Anne Perrier n’avait ce don, toujours plus sûr, de choisir les images et les mots essentiels, d’associer les sonorité les plus persuasives, de rompre ou de presser le rythme, de s’arrêter au meilleur moment, elle pourrait être une sainte, elle ne serait pas poète, et l’élévation de son expérience nous resterait inconnue, ou nous serait communiquée par d’autres voies. Cela reste indéniable, même si, ce que je suppose, le travail d’Anne Perrier sur les mots ne ressemble pas du tout à celui de Mallarmé ou de Valéry, mais se fait «en dormant», c’est-à-dire dans le recueillement silencieux de l’être autour d’un seul désir et de quelques images.»

Note reprise in Ecrits pour papier journal Chroniques 1951-1970, Gallimard, 1994, p. 263.

Jean Starobinski : «Pourquoi le public d’Anne Perrier ne cesse-t-il d’augmenter? Il suffit de lire, en donnant son attention. Cette poésie aiguë, sobre et limpide, occupe désormais une place distincte – très haut située – dans l’ensemble de ce qui paraît actuellement en langue française.»

José-Flore Tappy : «Proche des poètes mystiques mais aussi d’Emily Dickinson, dont elle aurait l’audace et la légèreté, la poésie d’Anne Perrier est tout entière tournée vers une écoute lucide du monde. Elle dit l’envol, toujours recommencé, qui va de l’«ombre humaine» à l’étincellement des oiseaux.»

Naissance du poète Jean Follain

Views: 0

En 1933 paraît aux éditions Corréa le premier recueil du poète Jean Follain, La Main chaude. Ce premier recueil sera repris intégralement dans Usage du temps en 1943 (Gallimard).

La Main chaude

La Main chaude de Jean Follain, 1943.

Cette publication donne lieu au premier numéro de L’Année poétique, avec une présentation d’André Salmon et un portrait de l’auteur par Janine Pichard.

Année poétique, premier numéro, décembre 1933

L’Année poétique, premier numéro, décembre 1933

Jean Follain est ainsi présenté :

A Canisy (Manche). A la tête d’un compas renversé dont les branches se plantent, l’une dans la mer, l’autre dans la terre dure de la lande de Lessay, pleine de fantômes qu’une fois l’an l’on oppose aux plus splendides ivrognes. En 1903, au regard des purs Normands du Cotentin, le peu qui demeurait des exaltations de Barbey d’Aurevilly, ce n’était guère que ce quasi-centenaire, ancien domestique du gentilhomme ayant fourni le modèle d’un héros des Diaboliques, qui se chauffait, sur un banc, au blanc soleil de Valognes, parfaitement méprisé de la population. Louis Beuve, poète rustique de belle allure, devait sa gloire foraine à la faveur du cidre. Fernand Fleuret n’avait pas fini de recopier ses Friperies, et Cherbourg ne voyait débarquer aucun poète américain en investigation. Jean Follain naissait. On déménage des manuels scolaires pour installer le berceau. Un père universitaire pour premier instituteur. Le lycée provincial. La faculté, à Caen. Mais des vacances! La lande de Lessay, la cathédrale de Coutances, les jardins qu’aimait Remy de Gourmont, le cidre, la foire, les fantômes, les chevaux, les rustres éloquents, les pensées raides et éclatantes tant que blouses neuves, voilà qui ordonne des vacances opposées à celles d’un Grand Meaulnes. Quoi? Rimbaud d’avance purifié par la bénédiction maternelle?

Jean Follain à Caen, Jean Follain étudiant de province. Logé à l’hôtel de Brummel, sans rien savoir de Brummel. Follain nocturne gobant les étoiles, au pied de la statue de Malherbe, parmi les restes du marché aux herbes. Et le coup de cidre, donc!

A Paris, pour ses compagnons, c’est «Feu-Follet-Follain ». Il donne des vers à Commerce (1928), Esprit, la Nouvelle Revue Française, le Journal des Poètes. Il publie, en 1933, son premier recueil, La Main chaude, qui, du coup, le porte au premier rang de sa génération.

André Salmon.

BIBLIOGRAPHIE: Cinq poèmes ornés de cinq dessins de Poncet (Darantière, 1932). La Main chaude, introduction d’André Salmon (Corréa, 1933).

Jean Follain

Jean Follain

 

Le premier numéro de L’Année poétique comprend quinze poèmes de Jean Follain. En voici deux.

Poème de Jean Follain

Poème extrait de La Main chaude.

Poème de Jean Follain

Poème extrait de La Main chaude de Jean Follain.

Le second numéro de L’Année poétique sera consacré à Max Jacob.

A lire absolument : Élodie Bouyghes, Genèse de Jean Follain, Garnier.

 

Élodie Bouyghes

Fille du chemin

Views: 0

Fille du chemin

Fille du chemin, Le Silence qui roule éditeur

Présentation de l’éditeur

Ce livre singulier de Jean Pierre Vidal est composé de sept récits et se termine par un envoi en forme de poème; récits de rêves exacts où frissonne l’amour inaccompli mais où «n’être rien n’est pas vaine aventure ».

À chaque lecteur d’en faire son miel ou son chemin, chacun ayant sans nul doute déjà connu ces lieux de la rencontre sans hier et sans demain mais porteurs d’une émotion réelle dans ce présent silencieux qui ne rapproche ni ne sépare.

4ème de couverture:

Se repaître du monde, nous n’avons rien d’autre à faire, dans la veille et dans le sommeil, et puissions-nous le faire dans la bienheureuse proximité d’un autre mortel plutôt que dans l’isolement amer ou dans les diverses manducations appelées par les hommes amours, noces, sentiments humains.

J. P.V.

 

DU MÊME AUTEUR

Philippe Jaccottet, Payot, Lausanne

Feu d’épines, Le Temps qu’il fait

La fin de l’attente, Le Temps qu’il fait

Vie sans origine, Les Pas perdus

Passage des embellies, Arfuyen

Exercice de l’adieu, Le Silence qui roule

Le vent la couleur, Le Silence qui roule

 

LIVRES D’ARTISTE accompagnés d’estampes de Marie Alloy,

Editions Le Silence qui roule

Du corps à la ligne comme un chemin de morsures

Thanks

Gravier du songe

Le Jardin aux trois secrets

Aller sans retour

Commande à votre libraire ou à l’éditeur : https://www.lesilencequiroule.com/